LE BON GOUT D’ETRE UTILE

Gwénaël est toujours prompt à proposer « des animations » autour des ruches, mais ces maisons-usines ne sont pas ici pour embellir le paysage. Sans les abeilles, il n’y aurait pratiquement ni fruit, ni légumes sur terre… et leur population baisse chaque année. Gwénaël est ainsi, avant tout, un conservateur de l’espèce. Ce qui ne l’empêche pas de récolter le miel ! Deux récoltes dans l’année, et 20 kg de miel en moyenne par ruche. Faites le calcul, celles de La Grée des Landes produisent ainsi 100 kg chaque année. De quoi colorer les petits-déjeuners servis aux hôtes… qui peuvent aussi faire l’acquisition d’un pot pour « l’export » de ce miel ultra-gacilien sur leurs terres

Le saviez-vous ?

Le goût du miel varie selon la météo, qui favorise certaines espèces végétales au détriment d’autres. Cette année, plutôt sèche, fait ainsi la part belle au châtaignier, et les champs de camomille ont miellé. Le millésime 2015 marie donc des notes boisées et une légère amertume.

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Stéphane Thebault vous l’explique bien mieux que nous
dans cette vidéo à découvrir sur notre chaine Youtube :

Rendez-vous le 23 mars à 20h45 sur France 5 !

Pour vous faire patienter avant la diffusion sur France 5, entrez dans les coulisses du tournage.
Un grand merci à Stéphane Thebaut et son équipe pour ces bons moments partagés !

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« Le métier de la terre rend simple. Face aux prodiges de la Nature on ne peut que rester humble, faire avec sérieux mais sans se prendre au sérieux. » Thierry Aleberteau (à droite sur la photo)

D’où venez-vous ?

Thierry : Du végétal et du travail du bois. La vie a tranché en m’ouvrant plutôt les portes de l’école d’horticulture. J’ai navigué entre espaces verts et jardineries, parc national et arboretum avant d’accoster ici, il y a 22 ans.

Joël : D’une envie d’agriculture qui a croisé l’horticulture dans un grand élan pour le monde des plantes. Au sein d’Yves Rocher depuis 34 printemps, le développement du mécénat des jardins historiques, puis de la Fondation, ont fait de moi un jardinier quelque peu migrateur.

Comment vous définissez-vous ?

Thierry : « Jardinier-botaniste » me va bien. Je suis simplement jardinier et un peu botaniste car j’aime les plantes. Et aussi les arts, et en particulier, l’art des jardins qui entretient ma part créative : mettre en scène les collections et transmettre ma passion pour le végétal.

Joël : « Jardinier-botaniste »… et parfois « pompier vert ». Thierry et moi formons un duo harmonieux, nous avons en partage la même culture jardin et l’approche artistique. Nos missions sont complémentaires, lui sur la collection botanique, moi sur les extérieurs. Mon rôle consiste aussi à « tutorer » l’équipe qui intervient au quotidien sur le paysage gacilien : La Grée des Landes, le Végétarium, les sites Yves Rocher…

Qu’aimez-vous faire au jardin ?

Thierry : Mettre les mains dans la terre ! Mais l’aspect scientifique m’intéresse tout autant. Cette année, je travaille avec un groupe d’étudiants d’Angers sur la réévaluation scientifique du groupe de pélargoniums odorants. La nature se plaît à brouiller les pistes en jouant sur les odeurs, mettre un peu d’ordre dans nos fiches n’est jamais un luxe.

Joël : En sortir aussi parfois, pour les besoins de la Marque Yves Rocher, quand le végétal doit être mis en scène ! J’ai supervisé les murs végétaux du concept store Boulevard Haussmann à Paris et ceux de la piscine de La Grée des Landes. On me sollicite beaucoup pour des lancements produits, des événements tels que « l’Art du jardin », « les Floralies de Nantes » et le festival des jardins à Chaumont-sur-Loire.

Quelle est votre plante fétiche ?

Thierry : Celle que je n’ai pas encore dans mes collections ! J’ai bien eu un petit coup de cœur pour la famille des Restionacées, assez rares sous nos climats bretons. C’est ma plante un peu rêvée…

Joël : La latrée clandestine (Latrea clandestina). Comme son nom l’indique elle est assez discrète, on ne peut l’observer dans la nature que 15 jours par an, au tout début du mois de mars. J’ai toujours plaisir à la retrouver quand je sors « herboriser ».

Pourquoi ici et maintenant ?

Thierry : Parce que c’est une belle Maison où mettre le végétal en avant va de soi. C’est tout ce que je souhaite accomplir, à mon humble niveau. J’y trouve aussi une grande autonomie et pour un jardinier, avoir du champ c’est essentiel…

Joël : Parce que je peux y exercer passionnément, inconditionnellement, mon métier de jardinier – que je considère pour ma part comme le plus vieux du monde. Un métier de terrain au sens noble du terme, qui a pleinement sa place dans la Culture.

Pourquoi visiter le jardin botanique ?

Thierry : Pour sa richesse végétale… et pour nos créations d’aménagements ! Tout notre travail est orienté vers le plaisir de la découverte, l’idée de rendre la visite intéressante pour les profanes comme pour les érudits. La connaissance parle à l’esprit, la beauté touche les sens… dans tous les cas la balade est agréable.

Joël : Pour sa représentation unique du monde végétal, dans son incroyable diversité. Quel autre endroit vous propose un tour du monde des plantes de tous les continents ? Et puis il y a le petit « plus » de la proximité : la possibilité de voir, toucher et sentir in vivo les plantes présentes dans les produits Yves Rocher que vous utilisez chaque matin…

Un jardin n’est jamais terminé, il évolue tous les jours et tout le temps.
Aux jardiniers de s’adapter pour suivre le mouvement. »
Joël Klutsch (à gauche sur la photo)

LE JARDIN BOTANIQUE YVES ROCHER
se dévoile dans notre WebSérie THE BOTANICAL BEAUTY VALLEY
Le 1er épisode de notre web série est en ligne ! Plongez dans l’univers poétique du Jardin Botanique Yves Rocher, véritable écrin végétal de The Botanical Beauty Valley. Dans ce petit monde en apparence si tranquille, des passionnés s’activent pour étudier les plantes, préserver les espèces menacées et sensibiliser le public. Passez 2 minutes avec ces experts engagés et… partagez !

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À vingt mètres à peine du restaurant Les Jardins Sauvages , nous entrons dans les sous – bois.
En guise de première étape d’un week – end à La Grée des Landes , nous avons opté pour une session de Yogi Walkie ® menée par Peggy Ménager, professeure de Hatha Yoga et inventrice du concept . L’approche est originale et parfaitement en phase avec la philosophie des lieux, mêlant la recherche du bien – être et l’immersion dans la Nature.»  J’ai cherché à dépasser l ’ image classique d’ un Yoga de postures en emmenant les gens dans la Nature e , pour qu’ ’ ils la touchent , la respirent et s’en inspirent .  »

Nous sommes donc partis pour une heure et quart d’itinérance sur les hauteurs de La Gacilly, avec un programme, en l’occurrence, printanier. Car « les organes et l’esprit n’ont pas les mêmes besoins selon les saisons ». Notre objectif sera ainsi de faire renaître l’énergie telle une montée de sève, en évacuant au passage les toxines de l’hiver. Programme validé. Disons-le d’emblée : in fine, on éprouvera la sensation inédite d’être à la fois plus léger et plus ancré. « C’est un exercice de pleine conscience, on se libère des tensions en se recentrant sur l’ici et maintenant ».

Marche Yoga

On réapprend avant tout à respirer, à corriger sa position, avant de se décaler des schémas de pensée habituels. À propos, « avec quelles pensées tu t’habilles, le matin ? » Bonne question. Peggy a un certain talent pour toucher juste, c’est simple mais pas simpliste. Et surtout très positif. Les échanges s’avèrent donc aussi rafraîchissants que le cadre naturel, mais c’est avant tout le corps qui doit parler. Pour ce faire, on expérimente au fil des chemins diverses positions dont – liste non exhaustive – la Danseuse, l’Arbre, l’Archer, la Montagne et les douze étapes de la Salutation au soleil. L’équilibre fait parfois un peu défaut mais la bienveillance de Peggy lève les inhibitions.

Happiness therapy

Petit à petit, on perd la notion du temps et, miracle, le quotidien s’éloigne. Le plus improbable devient alors possible – comme la communication directe avec un arbre (tree hugging) ou le transfert de nos pensées noires vers une pomme de pin. Étrange ? Cela se discute mais on est bien obligé de l’admettre : ça marche. « le YogiWalkie ® est avant tout énergisant. C’est comme une forte dose de bonheur qui vous arrive d’un coup. Ça peut déstabiliser. » De fait, lorsque Peggy invite à penser que nous sommes la personne la plus heureuse du monde, durant plusieurs minutes, l’émotion est là. Pour peu qu’on se laisser aller, c’est à la fois intime et galvanisant. Les pensées se croisent, entre le regret d’avoir attendu si longtemps ce moment et la gratitude de le vivre aujourd’hui. Des noeuds au cerveau ? Pas le temps, car Peggy propose opportunément une petite course dans les hautes herbes. La sensation vaut le coup et, reprenant notre souffle à l’issue de cette minute épique, nous serons prêts à tout – avec cette envie de reprendre la vie à brasle- corps, de tout notre être. Comme des enfants.

Excursion intérieure

Inutile de passer en revue l’intégralité des étapes, on comprend finalement que le « walkie » décrit les conditions de l’expérience Yoga et le voyage intérieur auquel nous sommes invités. « C’est un rite de passage, un sas de décompression entre le dehors et le dedans ». Lorsque notre marche touche à sa fin, le premier service aux Jardins Sauvages est imminent – on hume d’ailleurs une belle odeur de légumes caramélisés à l’approche du restaurant. Car oui, tout cela nous a donné faim. Une authentique, naturelle, faim. Difficile de réprimer un sourire. Une dernière halte, levons les mains au ciel, puis les bras à l’horizontale en respirant profondément. Le sourire est partagé. Nous sommes tout simplement bien. Namasté*.

S.J. 

* »Je salue le soleil qui est en vous » : une salutation qui est aussi une bénédiction en langue indienne.

À SAVOIR

À La Grée des Landes, Peggy Ménager dispense également des cours de Yoga Wellness (une approche dynamique) et de Happy Yoga (une approche plus méditative). Elle animera une formation au YogiWalkie® (réservée aux professeurs de Yoga) en date des 2 et 3 octobre 2015.

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